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Histoire du groupe[modifier]

Création et débuts[modifier]

En octobre 1960Mick Jagger et Keith Richards, deux amis d'enfance — ils ont fréquenté la même école depuis leur maternelle —, qui s'étaient un peu perdus de vue, se retrouvent sur le quai de la gare de Dartford. Mick a des disques avec lui, dont le Best of Muddy Waters, ce qui incite Keith à venir lui parler. Mick invitera Keith à le rejoindre dans son groupe tout juste naissant, Little Boy Blue & The Blues Boys. Keith viendra avec son ami Dick Taylor, qui créera en 1963 les Pretty ThingsBrian Jones, grand amateur de blues, joue déjà avec le pianisteIan Stewart. Tous deux fréquentent assidûment le Ealing Club, un club de jazz de la banlieue ouest de Londres, dans lequel Mick Jagger, en plus de son petit groupe, y chante aussi dans les Blues Incorporated d'Alexis Korner, qui ont pour batteur Charlie Watts. Brian Jones sera l'artisan de leur rencontre ; le blues et le r'n'b en seront les fondations.

Après un hiver difficile pour Mick, Keith et Brian, passé en colocation avec un certain James Phelge5 au désormais célèbre 102, Edith Groveà Londres, avec comme ultimes ressources les maigres cachets de quelques petits concerts6, les Stones sont enfin prêts à devenir pro. C'est à cette période que Philip Townsend fait les photos dont les clichés circuleront à travers les plus grandes galeries du monde comme les premières photos des Stones.

Le premier concert des Stones se passe au Marquee à Londres, le 12 juillet 1962. Le groupe est alors composé de BrianMickKeithIan Stewart au piano, Dick Taylor à la basse et Mick Avory à la batterie. Taylor partira ensuite former les Pretty Things. Le poste de batteur est toujours aléatoire, oscillant entre Tony Chapman et Mick Avory. Les Stones cherchent un bassiste. En décembre 1962, Tony Chapman leur présente Bill Wyman, au Red Lion Club7 qui leur plaît immédiatement, peut être grâce à ses amplis, denrée rare à l'époque, mais aussi grâce à ses capacités : il est plus âgé de 7 ans que Mick et Keith, et joue déjà depuis de nombreuses années dans son groupe les Cliftons, avec Tony Chapman, tout en étant amateur. Les batteurs des Stones étant trop instables, Charlie Watts, qui connaissait bien Mick pour avoir joué avec lui, se joindra à eux définitivement en janvier 1963, laissant sa place au sein des Blues Incorporated à Ginger Baker. En mars de la même année, ils enregistrent à l'IBC Studio de Portland Place, à Londres, une démo, avec comme ingénieur du son le futur mythique Glyn Johns, composée de reprises de r'n'b8. La première photographie du groupe en concert, prise par Dezo Hoffmann, date du 4 mai 1963 : Mick, Charlie, Brian, Bill et Keith (seuls visibles) participent à un gala de bienfaisance organisé par le journal News of the World à Battersea9. Les Stones joueront régulièrement au Ealing Club, puis au Crawdaddy, club que vient d'ouvrir Giorgio Gomelsky. De quelques dizaines de spectateurs, l'audience passe rapidement à plusieurs centaines, dépassant les capacités de la salle.

Les Beatles viennent de sortir leur premier single Love Me DoAndrew Loog Oldham, jeune publicitaire de 19 ans, qui a déjà travaillé avecBrian EpsteinBob Dylan et Little Richard, associé au manager Eric Easton, ne rêve que de rencontrer et manager « ses » Beatles. Dans son parcours des clubs de Londres, il entre un jour au Crawdaddy10, et voit les Stones. C'est la révélation, il sera leur manager : il signe avec eux un contrat de management dès le lendemain, le 29 avril 196311.

Avec leur nouveau manager, leur carrière décolle. En 1963, la maison de disques Decca Records et son Directeur artistique (A&RDick Row, célèbre pour avoir refusé les Beatles12, leur fait enregistrer leur premier single13, avec, sur la face A, une reprise de Chuck BerryCome on14et, sur la face B, I want to be loved de Willie Dixon. Ce premier disque leur permet d'entrer discrètement dans les charts britanniques, et de se faire remarquer par la presse. Un deuxième single sort avec, en face A, un titre composé par John Lennon et Paul McCartneyI Wanna Be Your Man15, et en face B un instrumental : Stoned16.

Ils font leur première apparition TV dans l'émission Thank Your Lucky Stars de Pete Murray. Leur look, pourtant si conventionnel de nos jours, paraît outrancier. Leurs cheveux longs17 font scandale ; ce look original et leur attitude parfois méprisante donneront des idées à Andrew Loog Oldham.

Afin de se démarquer des Beatles apparus un peu plus tôt et dont la popularité est exceptionnelle, le jeune manager des Stones leur crée une image de « mauvais garçons ». En opposition aux allures de « gentils gendres » des Fab Four, Jagger et sa bande cultivent leur différence, refusant très rapidement le costume-cravate18, insistant sur leur chevelure, et défraient la chronique par leurs frasques19.

C'est à cette époque que Brian Jones commence à manquer quelques concerts pour des raisons de santé, et à se perdre dans ses conquêtes féminines et leur conséquences20 ; il a déjà deux enfants21...

Leur carrière prend un tournant définitif. Les concerts deviennent quotidiens, Bill Wyman et Charlie Watts quittent leur emploi22 pour intégrer les Stones à plein temps, Mick Jagger laisse tomber ses études. L'appartement à Edith Grove abandonné, Keith, Mick et Andrew habitent ensemble dans un nouveau logement. Ce dernier fait sera le point de départ d'une nouvelle collaboration ; Andrew obligera Mick et Keith à travailler ensemble, à l'image de McCartney et Lennon, à l'écriture d'un titre pour les Stones. Ceux-ci lui soumettront As Time Goes By que le manager renomme immédiatement As Tears Go By et qui est un succès.

L'envol de 1965[modifier]

Cependant l'opposition de style entre les deux groupes est le résultat d'un marketing de différenciation alors que leur parcours musical est parallèle : influences communes du rock'n'roll et du r'n'b ; Mick Jagger et Keith Richards décollent enfin comme compositeurs, tout d'abord avec The Last Time, puis (I Can't Get No) Satisfaction, suivis par As Tears Go ByGet Off of My Cloud et 19th Nervous Breakdown. Néanmoins, les textes des Stones se différencient beaucoup de ceux des Beatles par leur contenu. Si les Fab Four signent des bluettes bien sentimentales et innocentes (du moins à leurs débuts), les Stones se distinguent par leur ton ironique et sarcastique sur la société et leurs rapports aux femmes, parfois qualifiés de sexistes. Les Rolling Stones introduisent à partir de leur 1er chef-d'œuvre Aftermath (en particulier sous l'impulsion de Brian Jones) des influences psychédéliques et la musique indienne (on peut notamment rappeler le sitar dePaint It, Black, la dulcimer sur Lady Jane ou les marimbas de Under My Thumb). L'album Between the Buttons continue sur la même lancée avec la flûte mélodieuse de Brian sur Ruby Tuesday mais contient aussi des morceaux de rock comme Let's Spend the Night Together etConnection et des influences « music-hall ».

1966 sera l'année des dernières tournées avant un grand break : ils avaient tourné de façon ininterrompue depuis leurs débuts, donnant entre 250 et 300 concerts par an. Après leur cinquième tournée américaine et la huitième britannique, toutes deux en 1966, les Stones s'accordent du repos. Mick Jagger tournera un film (Performance, avec Anita Pallenberg), Bill Wyman fera de la production, Brian Jones composera une bande originale de film.

L'album Their Satanic Majesties Request sort en décembre 1967 et porte largement la « patte » expérimentale de Brian Jones. Il n'aura sur le moment qu'un succès mitigé, déconcertant par son côté « planant » quelques fans du blues pur et dur. Deux titres toutefois émergent ; She's a Rainbow et 2000 Light Years from Home. La couverture de l'album innove en présentant une photo du groupe en « relief » sur film gaufré. La photographie fait un peu ciller, et pour cause : l'œil gauche du spectateur y voit Brian Jones de face tandis que le droit le voit de profil. Cette expérience ne sera pas reprise sur les rééditions vinyle, ni CD, de l'album. Interrogé sur celui-ci, John Lennon commente ironiquement ;« Les Stones font tout six mois après nous » (Sgt. Pepper était sorti en juin). C'est une pique amicale et non une déclaration de guerre ; John Lennon et Mick Jagger ont déjà, et conserveront, les meilleures relations qui soient dans le civil.

1967 voit la première arrestation de Mick Jagger et de Keith Richards pour possession de drogues. Vite relaxés, ils ne feront pas de prison, sinon les quelques jours d'attente de leur comparution. Le quotidien The Times viendra d'ailleurs à leur secours avec un superbe éditorial en leur faveur23, prémice du changement de société en cours.

1968 marque leur grand retour et le début de la fin pour Brian Jones qui s'enfonce de plus en plus dans des addictions dangereuses et laparanoïa. Après l'échec commercial de Satanic, les Rolling Stones reviennent aux racines du blues et du rock, d'abord avec le single Jumpin' Jack Flash, puis avec l'album Beggars Banquet. L'album, dont toute la prise de son possède une qualité technique (Parachute WomanNo ExpectationsSalt of the Earth...) supérieure encore à celle du Going Home d'Aftermath, remet les Rolling Stones en selle avec des morceaux comme Sympathy For The Devil et Street Fighting Man qui vont asseoir leur réputation du groupe le plus violent de l'histoire du rock et de « greatest rock & roll band in the world ».




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